mardi 27 mars 2007

Un joli cottage

Vouloir, et vouloir toujours plus, toujours mieux. Une maison individuelle, une maison qui a du caractère, avec de jolies poutres apparentes, des parquets en chêne massif, un joli toit de chaume, un grand jardin, dans un petit village calme, mais pas trop loin des magasins. Et puis quoi encore ? Ah oui ! Il la faut aussi à un bon prix, bien entendu ! Et après, qu’est-ce qu’on voudra ? Un beau corps de ferme, avec 100 hectares, le jardinier à plein temps qui vient gratuitement, des dépendances pour y mettre nos deux chevaux, deux garages pour nos voitures, plein d’arbres fruitiers et un grand potager pour qu’on soit auto-suffisants. Ah ! et puis bien sûr, une excellente école juste à côté ! Et puis, toujours, le bon prix...

Alors arrêtons de rêver, et surtout arrêtons de toujours vouloir plus ! Le bon prix, on l’a eu avec cette maison ; le grand jardin aussi, avec son joli saule pleureur en plein milieu, ses roses au parfum divin et assez d’espace au fond pour un potager de taille tout à fait raisonnable (on est presque auto-suffisants en été !) ; un grand espace pour la cuisine-salle à manger ; un salon de taille moyenne, mais on y a mis une belle cheminée et on a quand même la place pour deux canapés ; le centre ville à 7 minutes à pied, qui peut mieux faire ? Et puis, enfin, les écoles. Les 15-20 prochaines années pour nos enfants sont toutes planifiées : les deux premières à 5 minutes dans le parc, les 6 d’après à 10 minutes par la rue ; les 7 d’après à 3 minutes. Tout cela à pied. Quelles économies ! Et pas de ‘school run’ à faire, pas à s’inquiéter, pas de temps perdu, ni pour nous ni pour nos enfants. C’est très important, tout ça ! Alors, alors, elle est parfaite notre maison !! Et puis au moins, les paiements mensuels du crédit ne nous handicapent pas – nous pouvons quand même partir en vacances au moins une fois par an, et surtout, je peux retourner en France facilement et aussi souvent que je le souhaite. Ca n’a pas de prix, tout cela ! Et puis, bien sûr, je peux écrire, ma passion, mon futur.

Mais quand même, il était tout joli le petit cottage à un quart d’heure Oxford... Dans une autre vie peut-être, ou du moins quand on sera à la retraite...

mardi 20 mars 2007

Mon nom de souris

Il y environ deux ans, j’ai lu Almost French de Sarah Turnbull (2002). J’ai adoré son histoire et la façon dont elle la raconte. Australienne ayant quitté son pays d’origine pour retrouver un homme qu’elle avait rencontré peu de temps auparavant pendant ses voyages à travers l’Europe, son séjour de 8 jours se transforme en 8 ans... et plus ! Et son ‘petit copain’ devient son mari. Frédéric est typiquement français, et beaucoup des situations dans lesquelles Sarah se retrouve, en famille, entre amis, en ville, m’ont bien fait rire. La France m’a manqué, quand je lisais ses aventures parisiennes. C’est un des rares livres que j’aimerais relire.

Quand j’ai décidé de commencer à écrire ce blog l’an dernier, je me suis souvenu de ce livre et combien j’avais réalisé que moi aussi je n’étais qu’une ‘presque’... Je suis presque anglaise... et peu de temps après, j’avais compris que je suis moi aussi 'presque française' (almost French). Pas tout à fait l’une, pas tout à fait l’autre. C’est un embarras, mais c’est aussi une richesse, et il faut que je l’accepte, car ce n’est pas près de changer. Plus je reste en Angleterre, moins je suis française (du moins c'est mon impression). Par contre, je ne serai jamais plus (entendre le 's'!) anglaise, même si je vis dans mon pays adoptif encore quarante ans. C’est comme si ma personnalité culturelle était maintenant faite et prise dans un moule dont la partie anglaise (disons 80%) ne bougerait plus, et dont la partie française réduirait au fur et à mesure des années. Le plâtre a maintenant séché du côté anglais, et peu à peu le côté français, si petit, s'avachit, se flêtrit, redevient poussière. C'est le vent qui vient de l'autre côté de la Manche qui l'érode... Et, non, cela ne veut pas dire que les 80% anglais deviendront 100% un jour. Je serai juste aussi anglaise que maintenant, mais moins française. Je ne serai 'rien' dans les autres 20%. Ca n'a pas de sens, je sais, mais c'est comme cela que je le conçois. Je serai dans un moule culturel incomplet, c'est tout.

Cependant, même si je ne suis que ‘presque’ pour les deux nationalités, je suis heureuse. C’est le principal pour moi. Car ce ne fut pas toujours le cas. Aussi je ne veux pas que ce blog soit le récipient de choses malheureuses. Je ne veux y écrire que des choses joyeuses, positives. Il y a assez de malheur dans le monde. Je ne veux écrire quà propos de ses côtés merveilleux. Ca rendra peut-être mon blog un peu monotone, un peu ‘tout beau, tout rose, tout joli, tout super’, mais je m’en fiche. Je l’écris pour moi avant tout.

La vie, n’est-ce pas le bonheur et la joie, les rechercher et les trouver ? Et dans les plus petites choses, car il n'y a que là qu'ils se cachent ?

vendredi 16 mars 2007

Le vent en poupe

Me voilà remise sur pieds, enfin ! Première chose à faire (après un retour plutôt lent au travail mercredi et hier) : une balade à vélo. Une toute petite, car rapidement je me rends compte que je ne suis pas encore en top forme...
Le vent en poupe au retour, les pédales accélèrent toutes seules, et j’atteins ce stade que j’adore où je peux entendre tous les bruits de la nature tout en allant très vite. Quand le vent est de face, la seule chose que l’on entend, c’est lui. Il devient obsédé par sa propre présence et accapare toute l’attention. Il souffle dans les oreilles sans relâche. Mais quand il est en poupe, il s’efface et laisse place aux autres sons alentour. Les herbes hautes le long de la route, qui se penchent dans le même sens que mes cheveux et se frottent les unes contre les autres. Les mésanges et les rouges-gorges qui chantent et virevoltent. Les roues de mon vélo contre le tarmac noir et luisant. Mes reniflements car je ne suis pas encore tout à fait guérie et mon nez me le fait savoir, encore plus actif lors de ces efforts sportifs.

Oui, bon, ça, on pourrait s’en passer...

Mon déjeuner terminé, je vais maintenant me reposer sur ma serviette de plage dans la pelouse. Sinon, je ne tiendrai pas le coup demain, quand je passerai la journée à Thame, dans le nord du comté, avec deux amies de mon ancien travail. Elles sont anglaise et galloise, mais parlent très bien le français. Chouette, une opportunité de pratiquer ma langue maternelle !

Les Quinze Joyes de Mariage – Première joye

C’est un livre qu’une bonne amie australienne qui habite en France nous a offert pour notre mariage. Une vieille édition – M DCCC LXXXVII – c’est un livre charmant mais auquel je ne comprends pas grand-chose à première lecture. Car si le livre date de 1887, l’écriture, elle, remonte au milieu du XVe siècle !

Alors je vais écrire mon livre à moi, mes quinze joyes à moi.

La première, ce fut dimanche. J’ai sorti ma serviette de plage de toutes les couleurs. Comme m’a dit mon mari, c’est bon signe : signe que le printemps, ou même l’été, est là. Puis, assise sur la-dite serviette, plaisirs et petits bonheurs simples : le soleil qui me caresse tendrement la joue, comme pour me rassurer que je suis bien en voie de guérison ; la brise, qui me ravive le teint, gris-verdâtre ces derniers jours, et qui agite lentement les branches et les jeunes pousses du saule pleureur ; mon livre, le premier d’Agatha Christie que je lis en anglais, environ 15 ans après avoir lu quelques-uns de ses livres en français, au bord de la piscine en Provence en été ; mon mari, affairé à construire la clôture qui protègera un peu la cour devant la maison.

Mon mari, ma protection. La première joye, c’est cela : c’est de la sérénité, et le temps que je prends pour la savourer.

samedi 10 mars 2007

La bonté d’un inconnu

Vendredi 2 mars, gare d’Oxford, 15h12

J’ai quelques minutes d’avance. Mon amie F., de mes années d’université à Nottingham, arrive du nord de l’Angleterre pour venir passer trois jours avec nous. C’est aujourd’hui aussi, par un coup du hasard, que je revois mon amie B., aussi de mes années à Nottingham. Elle est de passage en Angleterre, ce qui se fait de plus en plus rare de nos jours, donc nous avions convenu d’un rendez-vous à Waterstone’s à midi. On vient de passer, avec son conjoint R., trois heures agréables dans le centre ville, à papoter, à regarder les livres et à déjeuner dans le café en bas de High Street. Ils nous rejoignent chez nous en fin d’après-midi, quand ils auront fini leur shopping.

C’est un autre coup du hasard qui me met nez à nez avec un petit comptoir Millie’s Cookies à la gare. Quand nous étions à Nottingham, B. et moi passions de temps en temps l’après-midi, entre deux dissertations, à faire les boutiques, et nous nous octroyions toujours un cookie dans l’accueillante boutique aux enseignes vert et bordeaux du centre commercial Victoria. Et puis un beau jour, nous avons décidé de nous acheter aussi un muffin chacune, mais de le conserver précieusement pour un brunch le lendemain matin. Ce devint rapidement comme un petit rituel.

La tentation est bien trop grande : je ne peux pas laisser passer une si belle occasion d’honorer notre passé estudiantin. Je me dirige vers le comptoir et demande s’ils acceptent les cartes de crédit ou de débit. Non. Les chèques ? Non. Ah. Gros dilemme. Je n’ai que quelques pièces dans mon porte-monnaie. Ca ne m’achètera pas les quatre muffins dont j’ai besoin pour satisfaire nos invités et nous-mêmes demain matin. Je réfléchis, j’attends que le jeune homme soit servi à côté de moi, je rouvre mon porte-monnaie, et me dis que décidément, non, je ne peux pas faire la bonne surprise à mon amie B. Tant pis. Je m’apprête à repartir mais la voix du jeune homme m’interrompt dans mon élan.

- Donnez-lui un cookie de ma part, s’il vous plaît, dit-il à la serveuse de l’autre côté du comptoir.

Puis, s’adressant à moi :
- Je vous offre un cookie. Allez-y, choisissez-en un !
- Non, non, ça va, merci, vous êtes bien gentil.
- Si si, allez-y, je vois que vous n’avez pas assez d’argent pour un cookie, ça me fait plaisir.
- Bon ben... d’accord. C’est vraiment gentil. Merci.

Et me voilà avec un cookie au chocolat blanc (mon préféré) en main, dans sa petite enveloppe blanche au logo vert et bordeaux, le sourire aux lèvres et le cœur encore tout étonné de la bonté de cet inconnu que je ne reverrai jamais. Je n’ai pas de muffins pour mes invités, mais j’ai un petit en-cas en attendant l’arrivée du train de F. !



PS : Mon amie C. m’a annoncé par texto, en octobre, alors qu’elle arrivait tout juste à Paris après un séjour en Oxfordshire, qu’il y avait un Millie’s Cookies à Opéra ! Si même Millie’s Cookies s’implante en France, bientôt il ne restera vraiment plus rien d’unique à l’Angleterre, et je ne pourrai plus écrire sur mes boutiques et cafés anglais préférés. A bas la mondialisation !!!

jeudi 8 mars 2007

L’amitié, d’ici et d’ailleurs

Une de mes plus anciennes amies, C., se marie fin septembre cette année.

Il y a trois semaines, C. et son fiancé sont allés voir W., le chéri de mon amie G., en concert dans un quartier sympa de Paris.

Il y a deux semaines, un dimanche matin, C. et son fiancé sont allés chez W. avec G. pour un brunch.

Deux jours plus tôt, ma troisième amie de Paris, A., avait dîné avec G. lors de son passage à Paris (elle habite maintenant à Genève).

Et moi... et moi, eh bien, je suis en Angleterre, et je ne suis que rarement de la partie. Ce sont mes amies, c’est moi qui les ai fait se rencontrer, et c’est elles qui se voient, sans moi.

Cela faisait bien longtemps que ces sentiments ne m’avaient pas assaillie – et heureusement. Mais ils sont vite repartis. Quelques larmes dans les bras de mon mari chéri, et l’impression de louper tout ce qui se passe sur Paris en mon absence a disparu.

J’ai fait mon choix. Il y a 11 ans, il y a bientôt 4 ans, il y a bientôt 8 mois, j’ai fait mon choix, à plusieurs reprises : l’Angleterre est mon pays maintenant, et je ne peux pas être partout à la fois. J’ai déjà bien de la chance de pouvoir retourner en France si souvent, alors ne nous plaignons pas. De plus, quelques jours plus tard, j’allais enfin revoir mon amie d’université B. De quoi me réchauffer le cœur pendant plusieurs jours, avant et après.

Heureusement, j’ai de très très bonnes copines ici. Des collègues, françaises et anglaises, qui sont devenues de vraies amies, en peu de temps. Il n’est pas facile de se faire des amies si tard dans la vie. Ce qui me lie à C., à G., à A. et à ma plus vieille amie (20 ans qu’on se connaît, cette année !), V. (au Canada depuis 8 ans), ce sont les souvenirs de notre enfance et de notre adolescence, nos blagues, nos questions, nos soucis, nos espoirs. C’est irremplaçable. Ce qui me lie à mes nouvelles amies d’ici, c’est le fait d’être françaises en Angleterre, c’est l’expatriation, c’est la culture anglaise, c’est la culture française, c’est nos oublis de la langue maternelle, c’est les mots que l’on crée, en franglais, quand on ne trouve ni le mot français ni le mot anglais. Ce patchwork de cultures, de mots et de souvenirs récents, ce présent à peine passé, voilà ce qui fait de nous des amies. Et le lien est presque aussi fort que celui que je partage avec mes amies d’avant 1995.

Vive l’amitié, sous toutes ses formes !

Dans le coton

Quelqu’un a doublé la hauteur des marches de notre escalier pendant la nuit. Un peu plus, et je n’arrive plus à les monter.

J’ai failli ne pas avoir assez d’énergie pour me laver – encore moins pour me rincer et me sécher – les cheveux ce matin.

Un à un, les 20 symptômes de la grippe disparaissent ou s'estompent, mais ce qui ne change pas du tout, c’est le niveau de fatigue extrême. C’est à peine croyable. Hier, je n’avais plus mal aux muscles, mais j’ai passé la pire journée malgré tout. Congestionnée, toussant encore plus, je n’arrivais pas à lire pendant plus d’un quart d’heure, je n’avais pas envie d’écouter la radio ou de regarder un film. Je me suis ennuyée à mourir. Moi qui ne m’ennuie jamais...

Ce matin, comme plusieurs fois pendant la nuit d’ailleurs, je me suis réveillée dans une piscine. Mon pyjama me collait aux jambes, au ventre et au dos, les draps étaient bons à essorer. J’ai dormi 11 heures, mais je me suis réveillée cinq fois en toussant et crachant mes poumons, à m’arracher la gorge. Mon mari est parti travaillé à 7 heures, et miraculeusement je me suis rendormie jusqu’à 9 heures. Ca ne m’était pas arrivé depuis bien longtemps. Malgré tout, c’est comme si je n’avais dormi que trois heures !

Aujourd’hui, je suis un peu moins congestionnée, et je tolère la fenêtre ouverte. En fait, j’en éprouve même le besoin. Il fait grand beau temps, comme depuis trois jours. L’air frais me ravive un peu, et les sons de la campagne environnante me sortent quelque peu de ma torpeur. Le milan rouge fait ses cercles au-dessus des maisons et nous fait entendre son cri perçant, les moineaux piaillent en virevoltant, le coq croit que c’est encore l’aube.

Et puis bien sûr, à tout cela se mêlent les bruits d’aspirateur de la voisine d’en face, le vrombissement sourd des moteurs de voiture qui passent dans la rue adjacente et... mon propre vrombissement, celui dans ma tête et mes oreilles, celui caractéristique d’un gros rhume et, aussi, donc, de la grippe. Le tout est comme emmitouflé par du coton, mais distinct tout à la fois.

Mon cher mari m’a offert un beau bouquet de tulipes hier soir. Je vais essayer d’en mettre la photo avec ce billet, mais Blogger ne m’a jamais laissé mettre une photo jusqu’ici. Je fais exactement comme ils disent de faire, ça a l’air de marcher, et au moment de publier le billet, rien ne se passe, la photo ne s’affiche pas. Je vais essayer à nouveau. Cela fait 6 mois que je n’ai pas essayé.

Edit: ça a marché! Incroyable! Je vais maintenant ajouter une ou deux images à d'autres billets, comme j'avais voulu le faire à l'époque.

mardi 6 mars 2007

Du fond de mon lit

Si je pouvais récolter les gouttes de sueur dans un seau, je suis prête à parier que les miennes le rempliraient aisément aujourd’hui.

J’ai la grippe. Je ne pense pas avoir déjà eu la grippe. Peut-être dans mon enfance... En tout cas, c’est fort désagréable. Le mieux que je puisse faire est de faire glisser mes chaussons lentement sur le sol pour aller me chercher de l’eau puis me remettre au lit.

Je tousse, je crache, j’éternue, j’ai mal à la tête, j’ai mal aux muscles et aux articulations, j’ai le nez bouché et qui coule tout à la fois. J’ai les 20 symptômes de la grippe décrits sur un des sites internet que j’ai compulsés cette nuit à 1 heure du matin, quand je ne pouvais pas dormir. Et je n’en suis pas fière, non. Normalement, je suis plutôt en bonne santé et n’attrape, au pire, qu’un mauvais rhume, qui dure, au pire, une semaine. Cet hiver, j’ai déjà attrapé quatre virus, et pas des plus inoffensifs.

Je pense que c’est peut-être dû au fait que je ne suis pas allée autant à la gym que l’an dernier (quand je n’ai attrapé qu’une infection à l’oreille et un mini-rhume, à la sortie de l’hiver). Ou bien est-ce que, avec la trentaine, les défenses immunitaires s’affaiblissent ?!

De mon lit, alors qu’hier je ne voyais que du gris et les fils électriques qui se balançaient sans arrêt au rythme de la bourrasque, aujourd’hui je ne vois que du bleu, et le jour est silencieux, calme. Je suis sortie dix minutes sur le patio tout à l’heure et j’ai humé pour la première fois cette année l’air doux du printemps. La BBC me dit qu’il ne fait que 11 degrés, mais on aurait dit qu’il faisait 15. Que c’est agréable !

Comme moi, Baveuse a profité du soleil et s’est étendue sur les lattes de bois, les rayons du soleil caressant ses poils soyeux. Jour après jour, je me sens de plus en plus sereine et heureuse et, comme elle, profite du moment présent, toujours. Comme les choses ont changé récemment ! Comme mon attitude s’est améliorée tout d’un coup. C’est presque incroyable. Et pour la première fois, j’ai l’intime conviction que cette fois-ci, c’est pour durer.