mardi 25 septembre 2007

Rien ne se passe comme je veux

Rien ne se passe comme je veux, me suis-je dit à vélo tout à l’heure. La réponse me vint aussitôt, aussi limpide que le ciel azur au-dessus de ma tête :

C’est parce que je ne fais pas ce que JE veux.

En effet, ces derniers mois, TOUT n’est que pour les autres. De l’argent et des cadeaux de mariage pour les mariages des autres, de l’essence et du temps pour les mariages des autres, des photos à éditer et à mettre sur CD pour les mariages des autres (c’est un plaisir, mais c’est encore quelque chose à faire pour les autres), des journées entières passées à préparer la maison et des listes longues comme le bras pour les Américains, des heures et des heures passées à corriger le texte des autres et payée une misère pour cela (mais c’est en partie de ma faute – je ne pensais pas que ce livre me prendrait autant de temps à corriger...), des mois et des mois passés à taper les mémoires de ma grand-mère (je l’ai fait aussi pour moi, mais c’est encore quelque chose à faire pour les autres) (de toute façon, tout ce que je cite, j’en retire un certain plaisir, je le fais aussi pour moi, c’est sûr, mais c’est juste que tout cela en même temps, eh bien ma petite personne en souffre), préparer, chaque jour, de bons petits plats pour mon mari, des heures à taper des emails pour réconforter des amies, des cadeaux d’anniversaire à trouver et à envoyer, des cartes à écrire, etc. etc. etc.

ET MOI ??

RIEN.

Ah si, c’est vrai. Cinq minutes de lecture à la fin de la journée, allongée sur la canapé, exténuée, à 21h30, parfois plus tard.

Des obligations tous azimuts tous les jours, sans relâche, même le week-end, voici ce qu’a été 2007 jusqu’ici, à part 15 jours de vacances en France en mai. Oui, il y a déjà 5 mois... C’est bien loin...

Aussi, aujourd’hui, vais-je me faire plaisir. Oui, je vais quand même éditer quelques photos d’un des mariages, mais je vais aussi lire et me reposer sur le canapé – et cette fois-ci, bien avant 21h30. Et je vais écrire (ah, je suis en train de le faire, c’est bien !).

Car voilà : je n’écris plus. Et ça me manque. Quand je n’écris pas, j’ai l’impression de me perdre, jour après jour. De ne plus exister. Car bien souvent, je considère l’écriture comme l’essence de mon ‘moi’. Peut-être ne serai-je jamais publiée, mais je sais que j’écrirai toujours, que ce soit mon blog, mes nouvelles, mes romans ou mes articles de voyage. L’écriture est ma vie. Et quand j’oublie cela, ou quand je me dis d’arrêter de penser que c’est ma vie parce que « de toute façon je ne serai jamais publiée alors à quoi bon », eh bien ma vie s’arrête.