
Le saule pleureur a commencé à montrer ses petites pousses vert clair. Il redevient un bel arbre. L’hiver, il a l’air tellement triste, ses branches toutes nues, jaunes, marron, comme les cheveux secs d’un vieillard. Maintenant, le printemps lui redonne sa jeunesse.
La chatte noire de la voisine ronfle à mes côtés sur son petit tapis de bain tout aussi noir (tellement noir que je n’ai pas vu la chatte qui dormait dessus hier soir !). Elle a une petite tache blanche au niveau du cou, d’où son nom, ‘Perle’, mais nous l’appelons autrement – ‘Baveuse’, car elle se met à saliver dès qu’on la caresse. Des perles de bave (ah, peut-être est-ce pour cela qu’elle s’appelle Perle !) sortent de sa bouche entrouverte, elle ferme les yeux, elle commence ses mouvements de pattes, comme si elle malaxait la pâte à pain, et la voici au paradis des chats !
Elle nous fait bien rire, Baveuse. L’autre soir, j’étais allongée sur le ventre près du feu, à 30 centimètres de la cheminée, et elle est venue s’asseoir sur mon dos, comme ça, comme si c’était la chose la plus naturelle du monde, comme si c’était ce qu’elle faisait tous les soirs depuis toujours. On a pris quelques photos, tellement c’était drôle, à voir et à sentir, cette chatte qui n'avait pas l'air de savoir qu'elle faisait là quelque chose hors du commun...

Non, nous n’avons aucune raison de vouloir un autre chat. À moins que nous ne voulions un autre chat juste pour faire la pair, comme des parents veulent deux enfants – pas un, deux. Mais Baveuse n’aime pas la compagnie des autres chats. La voisine en a deux autres, et c’est en partie pour cela que Perle/Baveuse passe ses journées (et maintenant ses nuits, sur son beau tapis de bain noir !) chez nous. Alors nous n’allons pas infliger cela à notre chère petite Baveuse...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire