samedi 25 mars 2006

La culture française

En ce moment, la culture française me manque. Le raffinement, les serviettes de table, les repas de trois plats le soir, le fromage, la baguette, les bonnes tartelettes le dimanche midi...

Ici, ce n’est que fish n’ chips en take-away et bouteille de vin, le luxe. Le vendredi soir surtout, et le samedi soir, et le dimanche midi. Le fin du fin, c’est le ‘Sunday roast’, un simple rôti avec des pommes de terre au four, des légumes bouillis (ou à la vapeur si on a un peu de chance, trop croquants si on n’a vraiment pas de chance parce qu’ils ne sont pas restés assez longtemps dans le cuit-vapeur) et des ‘Yorkshire puddings’ (l’équivalent de la baguette, peut-être ? mais seulement dans sa fonction d’accompagnement, pas dans sa forme). Quelle déception, quel désastre. Et le tout bien tard, vers 15h00... Je me souviendrai toujours de ces dimanches matins interminables où on attendait le ‘déjeuner’, quand j’étais au pair, puis le repas, lui-même sans fin et sans raffinement... Mais tout le monde était excité par l’événement du dimanche...

Comment réconcilier les dimanches de mon enfance avec ceux-là ? C’était impossible. La montagne, l’air frais, le bon pâté de campagne sur la bonne baguette bien fraîche, quelques chips dorées toutes simples, une tomate saupoudrée de sel de mer, quelques radis coupés en quatre où venait s’insérer une lamelle de beurre frais, et enfin la fameuse tartelette, ou bien le mille-feuilles, si on se sentait courageux pour le porter pendant les longs kilomètres que nous parcourions avant d’arriver à notre lieu de déjeuner...

Voilà les dimanches d’été de mon enfance, sur les hauteurs de Nice. Je leur préférais les journées à la mer, tous les deux jours, pendant la semaine, mais maintenant que je suis une amoureuse de la nature, je me souviens de mes dimanches montagnards avec nostalgie et grande reconnaissance envers mes grands-parents, qui ont su me forcer à les suivre. Mes cousins m’ont dit qu’eux aussi voyaient leur enfance ainsi. Le pensum de la montagne... et maintenant, comme ils y courent et comme ils regrettent de ne pas l’avoir appréciée en compagnie de nos grands-parents... !

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