mardi 2 octobre 2007

L’amour

La saison des mariages est maintenant terminée pour nous (nous revenons tout juste du troisième du mois de septembre !) Tous ces mariages m’ont fait penser à, repenser à et réfléchir sur le nôtre, il y a maintenant plus d’un an.

Une grande amie de mes années à l’université où j’ai fini mes études (ici, en Angleterre), aussi une de nos témoins, nous a offert un joli livre (un de ces livres où nous sommes le héros) pour notre premier anniversaire de mariage. Cela m’a replongée dans les souvenirs du jour de notre mariage et de notre voyage de noces. Ce fut fort agréable, et bien sûr très drôle.

Mais cela m’a fait aussi réfléchir sur l’amour et ce que c’est que de connaître quelqu’un. (Mon amie a dû poser pas mal de questions à mon mari pour remplir le questionnaire à renvoyer à l’auteur du livre.)

Récemment (voir billet précédent, mais aussi justement au mariage samedi 29), je me suis pris quelques gifles dans la figure, métaphoriquement parlant, et cela aussi m’a fait réfléchir. Ma conclusion est que je dois faire plus attention quand je fais des remarques aux autres. Ca fait rire la galerie, ça me fait rire aussi, bien entendu, et la plupart du temps, ma ‘victime’ rit de bon cœur aussi, mais je me rends compte que je dois blesser souvent quand même. Alors que mon père passe sa vie à infliger cela à son entourage et que je sais qu’il faut être bien solide pour ne pas être affecté, comme ils disent ici ‘I should know better’.

On m’a beaucoup blessée récemment, et 1) je sais que par moments je suis plus sensible qu’à d’autres (en ce moment !) donc je le prends mal, mais 2) ce n’est vraiment pas toujours agréable que la galerie rie à vos dépens.

Alors voilà ma leçon du jour, de la semaine, du mois, sans doute de l’année, même.

Ensuite, donc, cela m’a amenée à réfléchir sur comment nous connaissons les autres, en particulier ceux que l’on aime, et je me suis trouvée à réaliser combien maintenant mon mari me connaissait par cœur (ou presque !) et combien je le connaissais par cœur aussi. Je ne voulais pas qu’il connaisse mes défauts, je voulais les lui cacher pour toujours. Je ne voulais pas révéler mes faiblesses, encore moins mes vilains défauts – mon égoïsme sporadique, mes angoisses face au futur, mes idées de perfection qui me bouffent la vie, quotidienne mais aussi la vie en général.

Mais voilà, l’amour est un tout. C’est comme si on ne pouvait pas avoir le meilleur de l’autre sans aussi en avoir le pire...

Les défauts de mon mari ne me dérangent pas plus que ça, mais moi j’ai l’impression d’avoir les pires défauts du monde et que donc ça le dérange fortement et qu’à force, c’est sûr, il me quittera si je ne change pas.

Cependant, ce matin, j’ai réalisé que finalement, mes défauts ne sont pas si terribles que cela, qu’il y en a des pires, et, même, que somme toute, ces défauts font presque partie de mes qualités. Je m’explique. Par exemple, si je n’étais pas perfectionniste, tatillon, précise, je ne serais pas la bonne éditrice que je suis, j’oublierais toujours les anniversaires de mes amis et de ma famille (j’en ai oublié deux cette année – rien ne va plus !), je ne serais pas ponctuelle, ma maison serait un vrai foutoir, etc.

Mais comme toujours, dans la vie, il faut savoir se limiter. Dans ses excès comme dans ses défauts. Tout est une question de degré.

Aussi ces claques dans la figure m’ont fait du bien, je pense. Non, j’en suis certaine. Et au bout de la troisième, je savais qu’il fallait que je me regarde en face et fasse le point. Chose faite.

Je peux maintenant partir sereine aux États-Unis et, ou en profiter pour continuer à réfléchir, ou bien en profiter tout court.

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